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Publié le 18 avril 2024
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Mis à jour le 18 avril 2024
Date(s)
le 18 avril 2024
Les métavers, ces mondes virtuels où les interactions humaines se déploient de manière immersive, suscitent un intérêt croissant. Mais derrière la fascination pour ces univers alternatifs se cache une question cruciale : quel est leur véritable impact sur notre environnement ?
Aujourd'hui, les métavers sont plus une projection d'activités dans le futur qu'une réalité tangible. Cependant, évaluer leur empreinte carbone présente de nombreux défis. Il est essentiel de définir précisément le périmètre des mondes virtuels et d'anticiper les futurs usages potentiels, ainsi que leur ampleur en termes de diffusion.
C'est dans cette optique que "The Shift Project", think tank dédiée à la transition énergétique, a présenté jeudi 28 mars son nouveau rapport sur l'empreinte carbone des mondes virtuels et des réseaux. Hugo Jeanningros, enseignant-chercheur en sociologie du numérique au sein de l'Unité de Recherche LIST3N de l'Université de technologie de Troyes, a contribué à l'élaboration de ce rapport en tant que spécialiste des usages du numérique : parmi les thèmes qu'Hugo Jeanningros aborde, les implications environnementales des interactions à distance facilitées par les technologies numériques occupent une place centrale. Les métavers pourraient potentiellement réduire les émissions de gaz à effet de serre en favorisant les réunions à distance plutôt que les déplacements en avion. Cependant, le rapport souligne les effets rebonds possibles, où une réduction apparente de l'impact environnemental peut être annulée par une augmentation de l'utilisation des technologies numériques. Pour évaluer l'impact environnemental net, il est donc nécessaire de prendre en compte la matérialité des technologies numériques, les substitutions possibles et les effets rebonds.
De plus, des conflits d'usage sont à prévoir dans les prochaines décennies concernant certains matériaux, notamment les "terres rares", coûteux économiquement et écologiquement à extraire. Ces matériaux sont utilisés dans des produits variés tels que les casques de réalité virtuelle et les IRM. La question se pose de savoir s'il faut prioriser certains usages de ces matériaux ou laisser le marché décider de leur allocation, ce qui favoriserait les plus offrants.
Enfin, les enjeux sociétaux et sanitaires, bien que peu abordés dans le rapport, méritent une attention particulière. Les métavers soulèvent diverses préoccupations, telles que les risques de dépendance accrue, les implications sanitaires du port de casques de réalité virtuelle, ainsi que les nouveaux défis liés au marketing, à la désinformation et au harcèlement. Ces sujets soulèvent de nombreuses questions annexes sans pour autant fournir de conclusions définitives.
Dans cette ère numérique en constante évolution, comprendre et anticiper les implications des métavers est essentiel pour façonner un avenir numérique durable et éthique.
C'est dans cette optique que "The Shift Project", think tank dédiée à la transition énergétique, a présenté jeudi 28 mars son nouveau rapport sur l'empreinte carbone des mondes virtuels et des réseaux. Hugo Jeanningros, enseignant-chercheur en sociologie du numérique au sein de l'Unité de Recherche LIST3N de l'Université de technologie de Troyes, a contribué à l'élaboration de ce rapport en tant que spécialiste des usages du numérique : parmi les thèmes qu'Hugo Jeanningros aborde, les implications environnementales des interactions à distance facilitées par les technologies numériques occupent une place centrale. Les métavers pourraient potentiellement réduire les émissions de gaz à effet de serre en favorisant les réunions à distance plutôt que les déplacements en avion. Cependant, le rapport souligne les effets rebonds possibles, où une réduction apparente de l'impact environnemental peut être annulée par une augmentation de l'utilisation des technologies numériques. Pour évaluer l'impact environnemental net, il est donc nécessaire de prendre en compte la matérialité des technologies numériques, les substitutions possibles et les effets rebonds.
De plus, des conflits d'usage sont à prévoir dans les prochaines décennies concernant certains matériaux, notamment les "terres rares", coûteux économiquement et écologiquement à extraire. Ces matériaux sont utilisés dans des produits variés tels que les casques de réalité virtuelle et les IRM. La question se pose de savoir s'il faut prioriser certains usages de ces matériaux ou laisser le marché décider de leur allocation, ce qui favoriserait les plus offrants.
Enfin, les enjeux sociétaux et sanitaires, bien que peu abordés dans le rapport, méritent une attention particulière. Les métavers soulèvent diverses préoccupations, telles que les risques de dépendance accrue, les implications sanitaires du port de casques de réalité virtuelle, ainsi que les nouveaux défis liés au marketing, à la désinformation et au harcèlement. Ces sujets soulèvent de nombreuses questions annexes sans pour autant fournir de conclusions définitives.
Dans cette ère numérique en constante évolution, comprendre et anticiper les implications des métavers est essentiel pour façonner un avenir numérique durable et éthique.
mise à jour le 18 avril 2024