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2 premières thèses menées dans le cadre du laboratoire commun In-Fine ont été soutenues à la rentrée

Publié le 10 novembre 2020 Mis à jour le 13 novembre 2020
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le 10 novembre 2020

L’UTT et SURYS, une Scale-Up française devenue référence mondiale dans le domaine des solutions optiques de sécurité, ont créé en 2015 le LabCom In-Fine, un laboratoire commun soutenu par l’ANR, pour développer des films et des surfaces nanostructurées à grande échelle et les applications associées. Ce partenariat académique de long terme permet une collaboration forte et durable entre SURYS et le laboratoire Lumière, nanomatériaux, nanotechnologies (L2n) de l'UTT / CNRS qui partagent les mêmes thématiques autour de la nanophotonique et de la sécurité.

La feuille de route d’un Labcom, déclinée sur 8 ans, comprend des innovations produits sur un marché existant (le marché actuel de la société), et un volet diversification, plus prospectif, pour ouvrir l’entreprise vers de nouveaux marchés. Le laboratoire commun In-Fine est ainsi un cadre particulièrement stimulant pour faire une thèse à condition de savoir appréhender cet environnement qui va de l'applicatif (produit) à la recherche amont.

C'est ce que Soukaina Es-Saidi, qui a soutenu sa thèse au sein du LabCom In-Fine le 12 octobre dernier, a parfaitement réussi. En attestent ses travaux de thèse, les 3 publications, 1 brevet et le transfert de technologie associé. Les travaux de thèse de Soukaina, sous la direction de Demetrio Macias et Sylvain Blaize, enseignants-chercheurs, portaient sur "l’Optimisation de la réponse optique de réseaux diffractifs métalliques appliqués à la sécurité des documents". L’idée était d’aider l’entreprise SURYS à innover sur son marché actuel de la sécurité visuelle. Pari réussi : il y a aujourd'hui une innovation produit et cette innovation produit n'a pu se faire que par le développement d'une recherche plus amont sur l'optimisation, en l'occurrence optimisation multi-objectifs. Cette recherche fait aujourd’hui l'objet d'un projet ANR plus spécifique : projet ODISSEA.

Le LabCom In-Fine a ainsi créé un contexte particulier qui a permis à Soukaina de faire émerger un nouveau produit.

Sania Chibly, quant à elle, a travaillé sur le volet diversification, intrinsèque aux labcoms et par nature plus prospectif. Sania a soutenu sa thèse "Films Industriels avancés pour le contrôle de la polarisation et la détection amplifiée dans l'IR" sous la direction d’Aurélien Bruyant et Gilles Lérondel, enseignants-chercheurs, le 25 septembre dernier.

Ses travaux de recherche ont permis le développement d'un nouveau produit potentiel : des polariseurs qui sont des composants essentiels à l'imagerie THz ou IR en plein développement actuellement (vision nocturne, sécurité). Chose encore plus intéressante, la contrainte technologique de réaliser des structures par roll-to-roll (technique d'imprimerie compatible à très grande échelle) a permis d'aboutir à un nouveau type de structures appelées "korigami" (origami troué) dont la physique reste encore à approfondir comme illustré par la riche discussion lors de la soutenance. Si elle ne donne pas lieu tout de suite à un produit commercialisé, la thèse de Sania s'est avérée également très pertinente.

Félicitations à toutes les deux !

Au-delà des thèses, depuis la création du LabCom In-Fine, plus de 10 stagiaires ont pu bénéficier et nourrir cet environnement unique, à la fois universitaire et industriel.

Contact : infinelab@utt.fr
mise à jour le 13 novembre 2020